Covid. Ce mot, qui fait partie de toute les conversations et qui a changé la vie de beaucoup d’entre nous. Lorsque tout a commencé, nous suivions les nouvelles en attendant que ça passe, en attendant que la vie revienne comme elle était. Plus le temps avançait, plus on a fini par comprendre que SI ça revient comme avant, ça va prendrait du temps.
Vivre notre premier confinement en Andorre a été en majeur partie agréable. Nous avions pris la décision en Novembre 2019, tout de suite après la retraire officielle à Svein, que nous allions rester encore quelques années en Andorre. À ce point, nous en étions presque à notre septième années installé dans ce petit pays. Svein travaillait plein temps sur l’ouverture d’une nouvelle entreprise qui allait comprendre une boutique de vélo ainsi que des services d’organisation de sorties de groupe à vélo. La boutique allait ouvrir ses portes et tout à coup, COVID.
Aussitôt qu’on a réalisé l’ampleur de la situation, nos discussions ont passés de la température merveilleuse à laquelle on avait droit durant le confinement à notre avenir dans ce pays. Comment étions nous pour réajuster notre vie en fonction du COVID ? C’est en observant toutes les possibilités qu’on en est venu à la difficile décision de mettre la maison à la vente et faire un retour hâtif au Canada. On le savait depuis notre début en Andorre qu’on n’allait pas y rester jusqu’à la fin de nos jours. On voulait simplement profiter de quelques années encore tandis que nous étions si bien installés. Malheureusement, avec le type d’entreprise que Svein voulait ouvrir basé uniquement sur le tourisme, nous avons vite vue ‘’the writing on the wall’’.
Beaucoup d’émotions ont suivi la décision de revenir au Canada. J’étais très attachée à notre jolie maison là où notre fils, Gunnar, est né et devenir maman m’a fait connaître le plus beau cercle d’amies. Donc, après 7 années, la vie y était très confortable. La partie la plus difficile a été de prendre la décision. Une fois que c’était fait, il fallait passer à l’action d’organiser toute la logistique qu’un déménagement international impose. On s’est donc mis à vendre tout ce qu’on ne voulait pas emporter, trouver et organiser la compagnie de déménagement, mettre la maison en vente, quitter notre résidence auprès du Gouvernement de l’Andorre, la vente des voitures, etc.
Gunnar avait alors 2 ans et demi. Même s’il ne comprenait pas tout ce qu’il se passait, j’essayais de lui expliquer du mieux que je pouvais pour ne pas que ce soit un choc le jour où il allait voir sa chambre vide et ses jouets parti dans des boites. Lui expliquer que bientôt on allait dire bye à la maison m’a personnellement beaucoup aidé à accepter et regarder vers l’avant.
Les déménageurs, une équipe de trois hommes, ont travaillés sans arrêts pendant 3 jours pour mettre notre maison dans des boites et dans un container de 20 pieds. J’avais prévue de garder le nécessaire dans la maison pour qu’on puisse y rester après qu’ils aient tout emballé car il nous restait 3 nuits après qu’ils aient tout emballés avant notre départ officiel de l’Andorre.
Notre situation, déjà un peu stressante, ne s’est pas améliorée quand, à 1 heure du matin, après la première journée de travail des déménageurs, Svein s’est réveillé à l’odeur de fumée. Nous avions fait un feu ce soir-là… Svein ne se lève presque jamais la nuit et s’il se lève c’est encore moins pour se promener dans la maison. L’entendre m’a tout de suite stressée car je prenais conscience tranquillement de l’odeur de fumée. Je me suis levée et en peu de temps il a trouvé deux endroits là où sortait de la fumée. Vraiment pas rassurant, les pompiers étaient chemin en 5 minutes. Pour faire une longue histoire courte, on a découvert de la pire façon à quel point notre cheminée avait été construire en broche à foin. Le mur de bois derrière le foyer était en feu. Ils ont tout démoli pour trouver la source. Malgré les coups de masse qui en faisaient trembler les lumières, Gunnar ne s’est jamais réveillé. (Un stress de moins) Ils ont quittés la maison à 4 heures du matin. Pas besoin d’expliquer que nous n’avons pas retrouvé sommeil.
C’est donc 4 jours plus tard, avec les larmes aux yeux, que nous avons officiellement dit au revoir à notre maison et nous étions en route vers l’aéroport en France. Une fois assis dans la voiture, je pouvais enfin sentir le sentiment de soulagement. Tout était fait et les assurances allaient tout réparer. La route a été vraiment paisible et ça nous a fait du bien de pouvoir simplement être ensemble.
Une fois au Terminal, nous avions beaucoup de bagages. 5 valises, 3 bagages à main, 2 boites à vélo, un siège d’auto et un chien. On finit par trouver une façon de déplacer tout ça jusqu’à l’enregistrement et comme si mon système nerveux n’en n’avait pas assez vécu, une autre aventure nous a fait visiter les policiers, ambulanciers, pompiers et médecins. Toute la gang. Pour faire une autre histoire courte, Gunnar tenait la laisse de Stella. Ils étaient entre Svein et moi. Stella a vu un chien. Elle a trainée Gunnar avec elle et j’ai pu entendre la tête à Gunnar cogner sur mon chariot. Je suis tout de suite allée le cherché couché au sol pour voir qu’il venait de se fendre le front. On a du faire un tour d’ambulance 2hrs avant notre vol pour aller le faire examiner par un médecin et surtout pour qu’il ferme le plaie. Par chance, ils ont pu la fermer avec de la colle. Très rapide et efficace. Nous sommes rapidement retournés à notre Terminal et on n’a pas manqué notre avion. C’était la dernière fois qu’il a tenu la laisse.
C’est en sol Canadien que j’écris ces lignes. Les vols ont super bien été. On a du faire la quarantaine une fois ici et bien honnêtement, j’en avais besoin. Mon système nerveux avait besoin de se reposer et aussi, pour le bien du bébé. On s’installe tranquillement dans notre nouveau nid et on réapprend à être Canadien.
Maintenant, place au nesting d’ici l’arrivée de bébé 2 en mars !